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L'homme selon la Bible Figures bibliques |
Saint Pierre
| Simon-Pierre est pêcheur sur le lac de Tibériade quand Jésus l’appelle à venir à sa suite. Il est l’un de ses premiers disciples. Il se distingue par son caractère fougueux et tout d’une pièce : parmi les apôtres, il est toujours le premier à prendre la parole et il sera le premier à exprimer sa foi en réponse à la question de Jésus : « Pour vous, qui suis-je ? » Il répondra alors : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ». (Mt 16,15-16). L’Evangile de Matthieu rapporte que c’est à la suite de cette réponse que Jésus déclare qu’il bâtira son Eglise sur lui. | ||
| Si la figure de Pierre est si attachante, c’est peut-être d’abord parce que nous reconnaissons en lui une sincérité qui ne calcule pas et qui nous fait comprendre comment on peut — presque simultanément — avoir confiance en Jésus et manquer de foi en lui. |
La barque [des disciples] était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C’est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant qu’il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. (Mt 14,24-32) | |
| « Ils se saisirent de Jésus pour l’emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s’étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. » Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. » Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. » Pierre répondit : « Non, je n’en suis pas. » Enfiron une heure plus tard, un autre insistait : « C’est sûr : celui-là était avec lui, et d’ailleurs il est Galiléen. » Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l’instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dit : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement. (Lc 22,54-62) | L’Evangile, qui ne nous cache aucune des faiblesses des apôtres de Jésus, nous montre Pierre, le premier d’entre eux, capable de tous les élans envers Jésus, mais aussi d’aller jusqu’à le renier. En ne s’arrêtant pas à cette épisode, mais en le dépassant, le texte biblique nous dit aussi qu’aucune lâcheté ne peut nous séparer du Christ Jésus si nous acceptons de le laisser poser son regard sur nous. | |
Textes liturgiques © AELF, Paris
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