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David, un roi si humain

David, selon l'Ancien Testament, c'est le roi selon le coeur de Dieu. Et pourtant... la Bible ne nous cache aucune de ses faiblesses ou de ses graves fautes. C'est pourquoi sa figure est si importante : elle nous dit que pour les auteurs bibliques, rien n'est plus important au regard de Dieu que la capacité à revenir vers lui après toute chûte... Elle affirme aussi que ce retour est possible même après les fautes les plus graves.
David et Goliath :
Voici probablement le texte le plus connu sur David. Lors de la guerre d'Israël contre les Philistins, alors que Saul règne sur Israël, le géant Goliath a lancé un défi, proposant de rencontrer un homme d'Israël en combat singulier : de l'issue de la rencontre dépendra le sort des deux armées.
David, jeune berger, relève le défi. Cet épisode marque le début réel de son ascension. Le texte biblique dit certes la bravoure folle de David, mais remarquons qu'il l'explique en mettant au centre de l'épisode la confiance en Dieu de David.

    David prit son bâton, il choisit dans le torrent cinq cailloux bien ronds et les mit dans une poche de son sac de berger ; puis, la fronde à la main, il marcha vers le Philistin. Le Philistin s'avança, précédé de son porte-bouclier, et arriva près de David. Lorsqu'il le vit, il le regarda avec mépris car c'était un jeune garçon ; il était roux et de belle apparence. Le Philistin lui dit : « Suis-je donc un chien, pour que tu viennes contre moi avec un bâton ? » Et il lui lança une malédiction en invoquant ses dieux. Il dit à David : « Viens ici, que je te donne en pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages ! » David lui répondit : « Tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot, mais moi, je marche contre toi au nom du Seigneur des armées, le Dieu des troupes d'Israël que tu as insulté. Aujourd'hui le Seigneur va te livrer en mon pouvoir, je vais te tuer, te trancher la tête, donner aujourd'hui même les cadavres de l'armée philistine aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages. Toute la terre saura qu'il y a un Dieu pour Israël, et tous ces gens rassemblés sauront que le Seigneur ne donne la victoire ni par l'épée ni par la lance, mais que le Seigneur combat lui-même, et qu'il vous livre entre nos mains. »
    Goliath s'était avancé et venait à la rencontre de David. Celui-ci s'élança et courut vers les rangs des ennemis au-devant du Philistin. Il plongea la main dans son sac, et en retira un caillou qu'il lança avec sa fronde. Il atteignit le Philistin au front, le caillou s'y enfonça, et Goliath tomba la face contre terre. Ainsi David triompha avec une fronde et un caillou : quand il frappa le Philistin à mort, il n'avait pas d'épée à la main. David se précipita, et arrivé près du Philistin, il lui prit son épée, qu'il tira du fourreau, et le tua en lui tranchant la tête. Quand les Philistins virent que leur champion était mort, ils prirent la fuite.
(Premier livre de Samuel 17,40-51)

Saül prit trois mille hommes, choisis dans tout Israël, et partit à la poursuite de David et de ses gens le long du Rocher des Bouquetins. Il arriva aux parcs à brebis qui sont en bordure de la route ; il y a là une caverne, où Saül entra pour se soulager. Or, David et ses hommes se trouvaient au fond de la caverne ; les hommes de David lui dirent : « C'est le moment, car le Seigneur t'a dit : 'Je livrerai ton ennemi entre tes mains, tu en feras ce que tu voudras.' » David vint couper furtivement le pan du manteau de Saül. Alors le coeur lui battit d'avoir coupé le pan du manteau de Saül. Il dit à ses hommes : « Que le Seigneur me préserve de faire une chose pareille à mon seigneur, au roi consacré, qu'il me préserve de porter la main sur lui, qui a été consacré par l'onction du Seigneur. » Et David interdit sévèrement à ses hommes de se jeter sur Saül. Celui-ci quitta la caverne et continua sa route.

David se leva, sortit de la caverne, et lui cria : « Mon seigneur le roi ! » Saül regarda derrière lui. David s'inclina jusqu'à terre et se prosterna, puis il lui cria : « Pourquoi écoutes-tu les gens qui te disent : 'David te veut du mal' ? Aujourd'hui même, tes yeux ont vu comment le Seigneur t'avait livré entre mes mains dans la caverne ; pourtant, j'ai refusé de te tuer, je t'ai épargné et j'ai dit : 'Je ne porterai pas la main sur mon seigneur le roi, qui a été consacré par l'onction du Seigneur.' Regarde, père, regarde donc : voici dans ma main le pan de ton manteau. Puisque j'ai pu le couper, et que pourtant je ne t'ai pas tué, reconnais qu'il n'y a en moi ni méchanceté ni révolte. Je n'ai pas commis de crime contre toi, alors que toi, tu dresses des pièges pour m'enlever la vie. C'est le Seigneur qui sera juge entre toi et moi, c'est le Seigneur qui me vengera de toi, mais ma main ne te touchera pas ! Comme dit le vieux proverbe : 'La méchanceté sort des méchants.' C'est pourquoi ma main ne te touchera pas. Après qui donc le roi d'Israël s'est-il mis en campagne ? Après qui cours-tu donc ? Après un chien crevé, après une misérable puce ! Que le Seigneur soit notre arbitre, qu'il juge entre toi et moi, qu'il examine et défende ma cause, et qu'il me rende justice, en me délivrant de ta main. »

Lorsque David eut fini de parler, Saül s'écria : « Est-ce bien toi que j'entends, mon fils David ? » et Saül se mit à crier et à pleurer. Puis il dit à David : « C'est toi qui es juste, et pas moi : car toi, tu m'as fait du bien, et moi, je t'ai fait du mal. Aujourd'hui tu as montré toute ta bonté envers moi : le Seigneur m'avait livré entre tes mains, et tu ne m'as pas tué ! Quand un homme surprend son ennemi, va-t-il le laisser partir tranquillement ? Que le Seigneur te récompense pour le bien que tu m'as fait aujourd'hui. Je sais maintenant que tu régneras certainement, et que tu auras bien en main la royauté d'Israël.
(1e livre de Samuel 24,3-21)

Traqué par le roi Saul, jaloux de ses succès et surtout de sa popularité, David doit fuir. Cet épisode met en scène la noblesse de ses sentiments, mais toujours en relation avec son respect de Dieu : c'est parce que le roi a été choisi par Dieu, qu'il a été consacré par l'onction que David respecte celui qui en veut à sa vie.
Il y a là une haute idée de la fonction royale : au service du projet de Dieu
La promesse...
C'est pourquoi la promesse faite à David est un des points culminants de l'Ancien Testament : promesse d'une descendance stable, "pour toujours". Quand Israël sera dépossédé de son roi et de sa terre, cette promesse alimentera son espérance et Israël attendra Celui qui pourra l'accomplir.
C'est en Jésus que les chrétiens reconnaîtront le Messie attendu.
Le roi David était enfin installé dans sa maison, à Jérusalem. Le Seigneur lui avait accordé des jours tranquilles en le délivrant de tous les ennemis qui l'entouraient. Le roi dit alors au prophète Nathan : « Regarde ! J'habite dans une maison de cèdre, et l'arche de Dieu habite sous la tente ! » Nathan répondit au roi : « Tout ce que tu as l'intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi. »

Mais, cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan : « Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j'y habite ? Depuis le jour où j'ai fait monter d'Égypte les fils d'Israël jusqu'à ce jour, je n'ai jamais habité dans une maison. J'ai été comme un voyageur, sous la tente qui était ma demeure. Pendant tout le temps où je me suis déplacé au milieu des fils d'Israël, je n'ai jamais dit à l'un des Juges que j'avais institués pasteurs de mon peuple Israël : 'Pourquoi ne m'avez-vous pas bâti une maison de cèdre ?'
Tu diras donc à mon serviteur David : Ainsi parle le Dieu de l'univers : C'est moi qui t'ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J'ai été avec toi dans tout ce que tu as fait, j'ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je te ferai un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre. Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l'y planterai, il s'y établira, et il ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l'humilier, comme ils l'ont fait depuis le temps où j'ai institué les Juges pour conduire mon peuple Israël. Je te donnerai des jours tranquilles en te délivrant de tous tes ennemis.

Le Seigneur te fait savoir qu'il te fera lui-même une maison. Quand ta vie sera achevée et que tu reposeras auprès de tes pères, je te donnerai un successeur dans ta descendance, qui sera né de toi, et je rendrai stable sa royauté. C'est lui qui me construira une maison, et je rendrai stable pour toujours son trône royal. Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. S'il fait le mal, je le corrigerai à la manière humaine, avec le bâton, je le frapperai comme font les hommes. Mais mon amour ne lui sera pas retiré, comme je l'ai retiré à Saül que j'ai écarté pour te faire place. Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. »

Toutes les paroles de cette vision, Nathan les rapporta fidèlement à David.   (2e livre de Samuel 7,1-17)

Mais David voudra mesurer sa puissance et ordonnera un recensement, folie pour ceux qui croient que la puissance d'Israël ne se mesure pas à ses hommes en état de combattre mais à l'appui de Dieu. Même si ce texte peut paraître incompréhensible à des sensibilités contemporaines, ce qui y transparaît surtout, c'est la confiance de David en la bonté d'un Dieu seul capable de toute miséricorde, c'est aussi sa loyauté.
En regardant la figure de David, priant avec les textes qui lui font référence, le croyant ne se trompe jamais parce que ce n'est pas la "perfection" de David qui apparaît alors, mais la "justesse" de sa foi, celle d'un homme pécheur.
  Joab donna au roi le résultat du recensement : Israël comptait huit cent mille hommes capables de combattre, et Juda cinq cent mille hommes. Mais, lorsque David eut recensé le peuple, le coeur lui battit, et il dit au Seigneur : « Ce que je viens de faire est un grand péché ! Seigneur, pardonne cette faute à ton serviteur, car je me suis conduit comme un véritable insensé. »

Le lendemain matin, quand David se leva, la parole du Seigneur avait été adressée à Gad, le voyant, prophète attaché à David : « Va dire à David : Ainsi parle le Seigneur : Je vais te présenter trois châtiments ; tu en choisiras un, et je te l'infligerai. » Gad se rendit chez David et lui transmit ce message : « Préfères-tu qu'il y ait la famine dans ton royaume pendant trois ans ? Ou préfères-tu être poursuivi par tes ennemis et fuir devant eux pendant trois mois ? Ou préfères-tu qu'il y ait la peste dans ton royaume pendant trois jours ? Réfléchis donc, et choisis ce que je dois répondre à celui qui m'envoie. » David dit au prophète : « Je suis dans une grande angoisse... Eh bien ! je préfère tomber entre les mains du Seigneur, car sa tendresse est inépuisable, mais surtout, que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! » David choisit donc la peste, et le Seigneur envoya la peste en Israël dès le lendemain jusqu'à la fin des trois jours. Depuis Dane jusqu'à Bershéba, il mourut soixante-dix mille hommes.

L'ange exterminateur étendit la main vers Jérusalem, mais le Seigneur renonça au châtiment, et il dit à l'ange exterminateur : « Assez ! Maintenant, retire ta main. » Car David, en voyant l'ange frapper le peuple, avait dit au Seigneur : « C'est moi qui ai péché, c'est moi le coupable ; mais ceux-ci, le troupeau, qu'ont-ils fait ? Tourne donc ta main contre moi et ma famille ! »
(2e livre de Samuel 24,9-17)

 

Textes liturgiques © AELF, Paris

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